Après plus d’un an de pandémie de COVID-19, d’autres questions reviennent à l’ordre du jour des décideurs, à commencer par le changement climatique. Afin de concrétiser les efforts consentis jusqu’à présent, des décisions visant à promouvoir une économie verte et une place économique durable en Suisse doivent être prises. Elles sont la source d’opportunités intéressantes.
Le monde et le climat en plein changement
2020 et 2021 sont des années de bouleversement. Après la pandémie, qui a occupé tous les esprits, les questions de protection du climat et de développement durable reprennent de l'importance. Bientôt de nouveaux jalons seront posés dans le respect des engagements pris par exemple en rapport avec l’Accord de Paris, les Objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies ou le Plan d’action de l’Union Européenne pour un système financier qui réponde aux critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance).
Etapes clés dans la concrétisation des initiatives pour le climat
11 octobre 2021 | 1 novembre 2021 | 2021 - 2022 |
UN Biodiversity Conference (CBD COP15) à Kunming du 11 au 24 octobre 2021 | UN Climate Change Conference of the Parties (COP26) à Glasgowdu 1er au 12 novembre 2021 | Des étapes importantes vers le plan d'action de l'UE pour la finance durable sont attendues |
Un cadre adapté est demandé
Les acteurs économiques doivent se conformer à des exigences accrues en matière de développement durable et souhaitent s’engager sur des objectifs pour le climat. Ils réclament donc plus de solutions de nature à assurer un « Level Playing Field » ; c’est ce que montre l’édition suisse du « 24th Annual CEO Survey ». Les conditions-cadres juridiques font partie de ces solutions. Il n’est donc pas surprenant que la place économique suisse a plébiscité majoritairement la révision de la Loi sur le CO2.
Les conditions-cadres juridiques créent des règles égales pour tous les acteurs du marché et permettent l’accès au capital aux mêmes conditions. Elles se basent sur des définitions uniformes et offrent un environnement juridique qui correspond au contexte international. Elles fournissent ainsi une sécurité pour la planification et les investissements. Les récentes adaptations du droit fédéral aux développements de la technologie des registres électroniques distribués (projet de loi DLT) en sont un bon exemple. Celles-ci ont ouvert de nouvelles opportunités de marché et encadré l’utilisation durable de la blockchain en tant que technologie d’innovation.
En tant que société d’audit et de conseil de premier plan en Suisse, PwC est en contact avec de nombreux acteurs économiques. Nous avons remarqué qu’il y a une volonté croissante de mener une politique climatique engagée. Mais cela nécessite des conditions-cadres appropriées.
Une responsabilité propre unifiée
Outre le cadre juridique, l’auto-régulation et les engagements relevant de la responsabilité propre font également avancer l’économie et la société vers une évolution durable. L’auto-régulation peut considérablement réduire la pollution environnementale et anticiper l'intervention de réglementation étatique. Cet élan est crucial pour une collaboration efficace entre le législateur et l'économie.
Les efforts d’auto-régulation se font à différents niveaux : sur le plan national (p. ex. l’Association suisse pour des investissements responsables SVVK-ASIR) ou international (p. ex. la Better-Gold-Initiative), par des associations à but non lucratif (p. ex. la certification RSPO de la Table ronde sur l’huile de palme durable), des entreprises, des instances politiques ou internationales (p. ex. les ODD des Nations Unies), des secteurs individuels (p. ex. Swiss Sustainable Finance) ou des groupements d’intérêts communs (p. ex. CEO4climate). Souvent, des initiatives relevant de l’auto-régulation déploient des effets à plusieurs de ces niveaux.
De nouvelles missions, de nouvelles opportunités
Ces dispositions n’imposent pas seulement des obligations à l’économie suisse. Elles entraînent avec elles également toute une série d’opportunités d’exploiter des innovations et de jouer un rôle actif dans la discussion sur le climat.
- Viser un bilan carbone neutre
La plus grande partie des émissions provient de sources extérieures aux propres activités d’une entreprise. C’est pourquoi il est important d’intégrer dans un objectif de neutralité carbone les chaînes d’approvisionnement en amont, l’utilisation, l’environnement des usagers et des autres parties prenantes, ainsi que la fin du cycle de vie des produits ou services. Nous vous invitons à consulter le lien suivant pour en savoir plus sur l’engagement Net Zero de PwC. - Permettre des décisions transparentes en matière d’investissements
La demande concernant les produits financiers durables augmente. Selon Swiss Sustainable Finance, ces derniers enregistrent une croissance substantielle. L’un des instruments-clés pour démontrer le respect d’exigences robustes en la matière est la publication d’un rapport de durabilité probant établi conformément à un standard ESG reconnu, par exemple les Stakeholder Capitalism Metrics du Forum Économique Mondial. - Porter la responsabilité ensemble
Les engagements règlementaires et ceux relevant de l’auto-régulation permettent aux acteurs économiques de rassembler leurs forces. Avec un objectif défini de réduction du CO2, il reste chaque année plus de CHF 1,5 Mrd pour créer de la valeur ajoutée supplémentaire en Suisse. Ainsi sont assurés emplois et prospérité. - Tirer parti de la force de transformation à long terme du développement durable
L’attitude d'une entreprise face au changement climatique dépend de son niveau d’ambition. Celles qui souhaitent suivre la cadence doivent se transformer en conséquence et aborder le développement durable non seulement d'un point de vue de pure conformité, mais gérer activement les risques correspondants, saisir ses opportunités, tirer parti des innovations et pren-dre les devants en tant que pionnier et fournisseur technologique mondial. Vous pouvez faire confiance à la force positive et constructive du changement. Découvrez-en les raisons ici.
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