L’étude « La relève au féminin » de PwC Suisse se penche sur le rôle des femmes dans la succession des entreprises familiales suisses. Ces dernières demeurent toujours attachées à des modèles traditionnels et confient bien plus volontiers la succession à leurs fils qu’à leurs filles – laissant ainsi inexploité un potentiel énorme.
- Les « espoirs » masculins restent plus nombreux que les « espoirs » féminins au sein des entreprises familiales suisses.
- Une fille sur trois ne joue aucun rôle dans l’entreprise familiale, et fait plutôt carrière à l’extérieur.
- Les stéréotypes et les préjugés minent la confiance en soi des candidates à la succession.
- Une stratégie de propriété et une gouvernance familiale sont des outils indispensables pour les entreprises familiales.
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Au total, ce sont 189 femmes âgées de 20 à 45 ans et issues de familles d’entrepreneurs traditionnelles suisses qui ont répondu à notre étude. Aujourd’hui, de nombreuses femmes sont impliquées dans l’entreprise familiale, où elles occupent des postes de direction, président le directoire ou siègent au conseil d’administration. Mais un nombre étonnamment élevé d’entre elles ne joue aussi aucun rôle dans l’entreprise. De nombreuses familles d’entrepreneurs continuent d’accorder la priorité aux fils lorsqu’il s’agit de planifier la succession ou de pourvoir les postes de direction les plus élevés – y compris lorsque des filles tout aussi qualifiées pourraient y prétendre.
S’ils sont en concurrence, les sœurs s’effacent souvent devant leurs frères
Les fils grandissent aujourd’hui encore sous l’étiquette « successeur ». On observe que 80 % des participantes qui n’ont pas de frère envisagent d’assumer des responsabilités dans l’entreprise familiale. A contrario, ce taux baisse à 18 % lorsqu’elles ont un ou plusieurs frères.
Les filles passent souvent au second plan
Lorsqu’on leur demande quel est le plus haut poste auquel elles aspirent dans l’entreprise familiale, seulement 19 % des participantes se voient comme CEO. La soeur est rarement la cheffe de son frère; par contre, l’inverse est plus fréquent.
Les participantes à l’étude qui se disent active dans l’entreprise le sont le plus souvent comme administratrices. Quasiment la moitié des 20–32 ans (41 %) collaborent sans fonction de direction. Celles qui ne sont pas dirigeantes se cantonnent à des domaines dits féminins comme le marketing/vente, les ressources humaines, l’administration ou la gestion de la qualité, tandis qu’il n’y a pas une seule femme directrice de la production.
Les filles sont très qualifiées et travaillent souvent en dehors de l’entreprise familiale
79 % des participantes à l’étude qui ne sont pas actives dans l’entreprise familiale sont titulaires d’un certificat professionnel, d’une maîtrise, d’un diplôme d’école supérieure, d’un bachelor ou d’un master. Interrogées sur la raison de leur absence d’implication dans l’entreprise familiale, près de la moitié d’entre elles répondent faire carrière ailleurs, de même que plus d’un tiers admet faire actuellement ses armes à l’extérieur. Par ailleurs, près de 14 % préfèrent accorder la priorité à leur vie de famille.
Des clichés et un manque d’acceptation extérieure
Une participante sur quatre pense que les relations avec les collaborateurs seraient plus simples si elle était un homme. Ce manque d’acceptation extérieure sape la confiance de nombreuses candidates à la succession qui se sentent obligées de faire leurs preuves afin de justifier leur fonction, là où leurs homologues masculins sont beaucoup moins remis en cause. Cependant, elles estiment que leur famille leur a témoigné une confiance appropriée (36 %), voire élevée (60 %), lorsqu’elles ont rejoint l’entreprise.
Exploiter la totalité des ressources
Les héritières sont plus qualifiées que jamais, talentueuses, créatives, engagées et parfaitement au fait des sujets actuels tels que la numérisation ou le développement durable. Elles ont en outre envie d’assumer des responsabilités entrepreneuriales, encouragées par de nouveaux modèles. Pourtant, les entreprises familiales sont loin d’exploiter l’immense potentiel de leurs filles.
« Enfin, il serait dommage et fatal pour l’entreprise de restreindre son vivier de talents aux seuls successeurs masculins. Les entreprises familiales doivent exploiter toutes leurs ressources, accorder les mêmes droits et les mêmes perspectives à tous les candidats, femmes et hommes, et les évaluer selon des critères objectifs. »
L’étude « La relève au féminin » peut être téléchargée sous www.pwc.ch/fr/insights/la-releve-au-feminin.
La planification de la succession est l’un des sujets les plus importants et stratégiques pour les propriétaires d’entreprises familiales. Pourtant, seules 24 % des participantes interrogées déclarent que leur entreprise familiale utilise des outils de gouvernance familiale. Les experts de PwC peuvent vous accompagner sur des sujets tels que la stratégie de propriété, la gouvernance familiale et la planification de la succession. Ils peuvent également vous renseigner sur le rôle essentiel de la stratégie de propriété et vous aider à l’élaborer.
N’hésitez pas à nous contacter, nous nous ferons un plaisir de répondre à vos questions concernant l’étude ou en matière de la planification de la succession.
